Les Nobel en pays Provençou

Je vais devoir admettre que la Martinique, ça ne risquait pas d'etre une partie de plaisir de gateau avec la cerise dessus.

Rendez vous avec les Assedic jeudi matin, déjà c'est assez humiliant et en plus le type a été hyper désagréable. Après m'avoir répété de mille façons différentes qu'il était le chef ici, je lui donne une photocopie de mon attestation employeur, et il m'explique que je dois lui donner l'original et qu'il se demande si je n'aurais pas déposé l'original dans une autre Assedic (ça me donne déjà un indice sur leur système d'info ça). 1ere insulte.

Quand je lui explique ensuite que j'ai démissionné mais pour suivre mon compagnon de PACS, il me demande de fournir la preuve qu'on se connaissait avant lui et moi. Pas de facture commune Lo et moi que je lui dis. C'est un PACS blanc alors ? me rétorque-t-il. Insulte 2 le retour de la baffe.

Moi un peu sonnée quand meme, je ne dis plus rien, je le laisse parler, incapable d'aligner trois mots, et il m'explique que bon, mon dossier va passer en commission, que dans la foulée il m'a pris rendez vous avec l'ANPE et que dans le pire des cas, je pourrai toucher le RMI.

C'est le mot RMI qui a achevé de me déprimer. La goutte d'eau après plusieurs jours de merde, d'entretiens où on m'a demandé 30 fois si je comptais avoir des enfants (rien qu'en procès prudhommes, je pourrais vivre 5 ans ici avec toutes les questions de ce genre qu'on m'a posées) qu'on me proposait des salaires de merde, des jobs de merde, voire que dalle, des coups de fil de relance de CV où je me faisais envoyer bouler par des secrétaires imbuvables... et puis bon entre le dos cassé et le 39° de fièvre, j'étais pas apte à défendre correctement mon cas.

Je suis partie avec un dossier à remplir et un questionnaire du genre "Avez vous rédigé un CV?". J'ai envie de répondre à la Bigard : "bah non, quand je recherche du taff, moi généralement j'envoie plutot mes derniers essais de broderie CONNARD."