11 octobre 2011 L'allaitement c'est la galère
Dans l'imaginaire collectif, ça a l'air tellement beau et naturel d'allaiter. Dans la vraie vie, au début ça donne des seins qui tirent, qui deviennent rouges comme la gueule d'un vieil alcoolique, puis ces fameux seins s'ornent de charmantes crevasses, au point qu'on hésite à nourrir son enfant tellement on a mal. Evidemment, on le fait quand même. Et avec sourire et persévérance. Et surtout avec des bouts de seins en silicone !
On dirait pas que je souffre heeeeein ??
En fait, en dehors même des crevasses, c'est pas la joie les premiers jours à l'hôpital, non pas à cause d'un quelconque baby-blues (J'ai quand même pleuré bêtement un soir, juste parce que Laurent a dit un truc trop mignon du genre "tu crois qu'on se rappelle toujours de nos enfants tout minuscules même des années après ?) mais parce qu'on réalise la première fois qu'on essaie de marcher jusqu'au bout du couloir qu'on est complètement KO. Punaise, je faisais des footings de plus de 2 heures, du fractionné, et pas moyen d'aller m'acheter un magazine au kiosque à l'intérieur de l'hosto ! Enfin on y arrive, mais avec une démarche de vieux canard.
Et puis on est encore obèse après un accouchement... ça fout un coup au moral.
Les nuits d'hôpital sont étranges et on les passe dans un état second : pas bruyantes comme on le dit souvent, mais ce n'est pas vraiment la nuit, on sent que des gens s'activent derrière notre porte et puis on a du mal à fermer l'oeil parce qu'on est fasciné par le sommeil de son poupon. Moi pour continuer à la regarder sans trop la réveiller avec la lumière, j'allumais la télévision en mode silence. Imaginez l'ambiance irréelle d'une petite chambre dans laquelle seraient réunis une mère, son enfant... et tout un tas d'animaux de documentaires bas de gamme.
Retrospectivement, je me dis que j'aurais dû dormir plutot que de la regarder. En plus elle dormait des nuits complètes, 'tain le rêve de tout jeune parent quoi !
Et arrivé à la fin de cette bulle (plus ou moins mis dehors dans le cadre du plan Prado en fait), on attend avec angoisse et impatience de sortir du cocon de la maternité...
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