Les Nobel en pays Provençou

C'est intéressant de bosser parce que j'ai enfin l'occasion de voir des antillais dans des situations de tous les jours... c'est idiot, mais je ne sais même pas comment c'est meublé chez eux, ce qu'ils mangent en cuisine du quotidien, quels sont les sujets de conversation à la pause déjeuner... maintenant je commence à me faire une idée. J'ai honte de réaliser que jusqu'à présent, j'avais vraiment vécu en parallèle des Antilles : à ma décharge, c'était pas avec un abonnement en salle de sport que j'allais lier contact aussi...

Bref, ils mangent des trucs qui ont toujours une sale gueule et une odeur déplorable une fois sortis du micro-ondes : rognons, lentilles, purées, queues de cochon en saumure, chatrou (c'est du poulpe), ça agresse mes habitudes culinaires mais soyons honnêtes : mes habitudes culinaires les agressent aussi sans doute. Ce midi, tous mes collègues ont d'ailleurs regardé avec étonnement mon ramequin de ricotta parsemé d'amandes et d'abricots secs, les 3/4 ne savaient pas ce qu'était de la ricotta. Entre nous, moi non plus.

Quand ils parlent entre eux en milieu professionnel, le créole n'est pas bienvenu : c'est la langue du coeur, de la famille il semblerait. Et c'est généralement bien grivois les conversations, peu importe l'âge : "hééé les saucisses de Mike sont flétries", "Madame Rallu regarde comment tu manges ta banane"...

Bon, j'ai dit que j'écrirai un article sur la venue de Marie et amandine, et je le ferai ! (bientot) (si si)