Les Nobel en pays Provençou

Les Nobel en pays Provençou

6 février 2009 Le Grand Soir

Cela faisait presque 3 semaines que la Guadeloupe nous montrait la voie de la révolution entre opérations molokoï (c'est un peu nos escargots d'ici) et happenings carnavalesques parsemés de semi-lynchages de touristes (hé oui y a un touriste complètement abruti qui a foncé avec sa caisse sur des grévistes : il a été exfiltré discretement par le patron du Pierre & Vacances pour lui éviter la lapidation en place publique mdr) ..... il était temps qu'on s'y mette aussi en Martinique ! C'est chose faite depuis ce jeudi grace au "Collectif du 5 février", comité composé de tant syndicats dont les noms ont plein de lettres qu'il faudrait déjà dépêcher de métropole quelques experts pour comprendre avec qui ça va essayer de parlementer.

 

Alors évidemment, entre deux "Sarko facho, le peuple aura ta peau", ça palabre dur pour changer le monde. Euh pardon, changer juste la Martinique hein, parce que pour précision, le reste du monde on s'en branle. Comme Sarko a priori en a rien à battre de la Martinique non plus (gros titres du France-Antilles ce matin : "personne n'a relevé qu'il y avait des grèves en Martinique-euh, ouiiiiiin !"), ça se tient !

 

Et comme nous on est pas des putes à franges, au lieu de demander comme l'ile soeur 200€ net de revalorisation des minima sociaux, nous on demande 449,15€ de revalorisation. Et toc. Tous contre la vie chère et kont pwofitasyon ! Chais pas ce que c'est la pwofitasyon mais ça doit avoir un lien avec ces salauds de békés; en tout cas c'est ce que disent mes collègues : qu'en réalité, l'agacement est lié aux inégalités sociales et raciales, à "l'écologie" malsaine de l'île.

 

D'ailleurs c'était curieux pcq mon boss Gaetan (Béké de son état) était particulièrement énervé contre un reportage diffusé ce soir par Canal Antilles sur la Martinique : '"Les derniers maîtres de la Martinique", un documentaire apparemment peu reluisant pour ses congénères qui passent pour des gros racistes passéistes. C'est vrai que c'est pas le bon moment pour diffuser ça, on risque l'implosion sociale vu le contexte un peu tendu en ce moment... bref il était tellement énervé qu'il s'est mis à parler avec un putain d'accent créole de derrière les fagots que je ne lui avais jamais entendu... tout ça pour dire : en fait, si les békés ne sont pas des antillais, ils ne peuvent etre rien d'autre les pauvres.

 

 

J'ai pas eu de chance, j'ai atteint les locaux de ma boite quasiment à l'heure ces 2 jours, et mon boss aussi ; du coup pendant que tout le reste de ma boite faisait semblant d'etre coincé dans les embouteillages, moi je bossais comme une conne pour 10. Les grèves c'est à chier.



07/02/2009
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